09-07-2023
Article rédigé par Yves Le Mao
Tout a commencé vers la fin des années 60, au lycée avenue Janvier à Rennes. Avec trois autres copains, Guy Lagrée, Philippe Giess et Albert Loupe, on avait créé un groupe „The Roving Gamblers“, et on faisait du folk US, inspirés par Pete Seeger et les New Lost City Ramblers.
A l’époque, je jouais principalement du fiddle et de la mandoline mais j’avais aussi un banjo 5 cordes (long neck). C’est Guy qui assurait la partie banjo
Plus tard, quand on était étudiant, le groupe a changé: Guy et Philippe sont partis, Mikael Mouazan est venu nous rejoindre, avec sa mandoline et son fiddle ; Albert s’est spécialisé à la guitare et moi au banjo bluegrass.
On avait entretemps fait connaissance avec des goupes de Bluegrass en France et aux USA; on avait de très bons contacts avec le regretté Michel Gatté (c’est lui qui m’a vraiment motivé à faire du 5 cordes bluegrass!). A l’époque, j’avais un banjo Framus mais qui sonnait pas mal.
Je peux dire sans frimer ni exagérer qu’on a été à l’époque et jusqu’à 1975 environ le seul groupe de Bluegrass en Bretagne !
Avec le temps j’avais pu me procurer pas mal de matériel sur le banjo ; A l’époque, il n’y avait personne par chez moi qui jouait de cet instrument. J’ai donc fait cela en autodidacte. Plus tard j’ai rencontré Michel Evrard, on se voyait assez régulièrement et on travaillait ensemble; il a rejoint mon groupe les Roving Gamblers dans notre dernière année.
Avec Mikael, on a aussi fait partie du groupe Satanazed , lui au fiddle et à la mandoline, moi au banjo ; On s’est consacré au folk breton, irlandais et écossais.
Après, j’ai quitté la Bretagne. Plus tard, j’ai monté un groupe avec un Américain et sa femme vivant à Berlin. On faisait du folk International. Par la suite j’ai intégré un autre groupe, Reely qui faisait déjà du folk irlandais et écossais mais qui voulait élargir son répertoire ...en direction du bluegrass ; j’ai sauté sur l’occasion !
J’avais comme banjo un Aria, puis j’ai eu un Washborn. Ce n’est que plus tard que j’ai pu me procurer un Gibson Mastertone, «la cerise sur le gateau !".
Notre groupe a arrêté Il y a quelques années de cela.
Maintenant, en solo, je consulte assidûment les réseaux sociaux; j’y poste des arrangements et des compos, sans compter évidemment les nombreux exercices de doigtés qui sont proposés. J’y ai pu aussi reprendre contact avec Guy, Philippe et Michel.
Voilà donc oú j’en suis ! J’espère bien continuer quelque temps encore Kenavo!
Retrouvez un long interview de Yves le Mao dans Le Bluegrass Times numéro 127.