06-10-2020
Article rédigé par Ti' Pierre, revu par l'ensemble des stagiaires avant publication.
Chanter comme d’habitude ou pas ? Avec le masque ? Sans ? A quelle distance ?
Beaucoup de questions que nous nous sommes posées avant de décider d’organiser ce nouveau stage avec Mathilde Cousin, dans les conditions particulières que tout le monde connaît…
Préambule
Il y eu bien sûr de longues discussions téléphoniques ou par courriel, jusqu’au dernier moment, avec toujours l’épée de Damoclès d’une interdiction de rassemblement de plus de dix personnes ou d’un nouveau confinement. Mais sans éteindre notre soif d’apprendre et de pratiquer.
Les éléments moteurs de notre persévérance
1. Nous n’avons aucune idée de quand adviendra le retour à la normale.
2. Si cette pandémie prend ses aises pendant encore un, deux ans ou plus, et que nous acceptons d’être tétanisés par le risque, comment en sortiront nos pratiques de chant - et de musique ? Et notre moral ? Notre qualité de vie ?
Réflexions quant à la sécurité
1. Pas question de jouer avec la santé des participants, et la nôtre non plus d’ailleurs, plusieurs d’entre nous, organisateurs et stagiaires déclarés, étant des personnes à risque.
2. Comment supporterons-nous les restrictions et obligations sécuritaires ?
3. Un stage de type "à la maison" implique des difficultés quant à la distanciation. Notre salon est grand, mais pas autant qu’une salle polyvalente.
Les choix retenus
1. Limiter la participation à 10 stagiaires + la prof, soient 11 personnes.
2. Port du masque obligatoire à l’intérieur et gestes barrières maintenant connus (lavage de mains réguliers, distances, précautions sanitaires diverses, repas non partagés, chacun apporte sa gamelle).
3. Aération permanente des locaux, bien sûr en évitant les courants d'air directement sur les personnes.
3. Chanter à l’extérieur sans masque, autant que possible.
4. Chanter à l’intérieur avec le masque si la météo se montre chagrine.
5. Mise à disposition d’une grange voisine pour pouvoir maintenir la distanciation si le port du masque se révèle trop pénible.
6. Pendant les repas, on mange sans masque, mais on le remet pour parler.
Nous nous connaissions quasiment tous, suffisamment en tous cas pour ne pas prendre ombrage quand un voisin nous rappelait une mesure de sécurité oubliée. L’envie et la joie de chanter était visiblement fortes et énergisantes. Tout s'est donc passé dans le respect mutuel et la grande responsabilité de chacun.
Mathilde a d’abord pris le temps de rappeler l’importance de respecter les conditions d’organisation, puis le stage s’est déroulé en alternance entre extérieur (sans masque) et intérieur (avec masque).
S’il est clair que tout le monde préfère chanter sans masque, celui-ci s’est révélé finalement plus supportable que prévu par la plupart d’entre nous.
Inconvénients exprimés :
- Les voix ne résonnent évidemment pas comme d’habitude.
- On ne voit pas les lèvres de nos partenaires et comme c’était un stage spécial duos, nous étions vraiment plus à l’aise dehors sans masque.
- Le plus gênant était peut-être pour Mathilde, qui dut donner encore plus de sa disponibilité déjà bien connue pour être à l’écoute de chacun.
La météo fut suffisamment clémente pour nous autoriser l’extérieur une bonne partie du temps, nous avons été chanceux. Le repli possible dans la grange, finalement non utilisée, nous laissait quand même des possibilités.
Un stagiaire a exprimé avoir été vraiment handicapé par le port du masque lorsque nécessaire, un second un peu moins, les autres l’ont en fait plutôt bien supporté, d’autant plus ceux qui y sont déjà contraints dans leur vie professionnelle, comme les enseignants.
Même si c’était évidemment un peu moins gratifiant que d’habitude, la joie et le plaisir étaient bien là. Un net soulagement aussi : « C’est possible, on l’a fait et on a quand même aimé ça ».
Au soir même de ce stage, il y a donc déjà des projets, peut-être prenant d’autres formes quant au lieu ou au nombre de stagiaires. Finalement, conclusion par cette toute dernière phrase, crue mais sincère :
- P….n, ce que ça fait du bien !
Plus bas un document du Ministère de la Culture intitulé "Aide à la reprise des activités artistiques dans le champ du spectacle vivant - Annexe 2 : musique". Voir surtout les pages 8 et 9.
Infos rassemblées par Mathilde Cousin et son point de vue.
On peut continuer à chanter pendant cette période même si le chant est une activité à risque. Il faut juste être prudent.
Les recommandations officielles demandent à ce que l’on observe une distance d’au moins 1,5 m en latéral et entre 3 et 5 mètres si on est face à face, de préférence avec un masque. Les locaux doivent être vastes et régulièrement ventilés.
Chanter avec un masque demande un peu de pratique pour s’y habituer. Ne vous découragez pas à la première tentative. Pour ma part, je préfère mettre un masque en papier qui laisse mieux passer le son et souvent permet de respirer plus facilement. Il faut ensuite le placer correctement pour qu’il ne gène pas et que l’on n’ait pas besoin de le réajuster sans arrêt.
Et au bout de quelques minutes, je l’oublie et peux me concentrer sur mon chant.