Rien de nouveau sous le soleil: ça fait des années que ces organismes "préparent...", "essaient de...". Et c'est ce qui, au début, les rendait sympathiques et dignes de soutiens. Aujourd'hui, ils démontrent un amateurisme, certes tout à fait louable, incapable d'intégrer leur projet dans les événements majeurs. Toujours cette envie de "faire comme les américains" sans tenir compte du fait que les conditions socio-culturelles européennes sont fondamentalement différentes et rejettent le bluegrass à la marge, quand on ne lui attribue pas une connotation politique défavorable.
Pourquoi les Tchèques et les Anglais (deux pays extrêmement actifs !) restent-ils en dehors ?
Aujourd'hui, qu'y a-t-il de concret à l'interface "public-groupes" ?
Deux concours... à mon sens la pire des choses qui puissent exister en musique car, qu'on le veuille ou non, le concours nécessite l'acceptation de "normes", de "règles" pour rendre les choses justes et comparables. Mais l'effet secondaire, c'est que ça fige la musique, on perd une bonne part de créativité, quand ce n'est pas la réduire à la période "classique" de son histoire... L'audace, la prise de risque, si importante dans le monde artistique, n'est pas valorisée.

A quand le concours de lancer de banjo ou de la pêche à la mandoline?
Par contre, ça permet d'organiser des festivals à bas prix, car les groupes ne seront pas payés, à peine défrayés à moins de 50% des frais réels. La Roche donne, tout de même, l'accès gratuit au public, mais à l'EWOB, le public doit payer très cher son billet d'entrée, ce qui écarte pas mal de monde!
Cette interface "public-groupes" ne fonctionne pas, alors que le but d'un groupe est, tout de même, de se produire sur scène. La Roche réussit à faire sa promo touristique, Voorthuizen a rempli les caisses de ses infrastructures locales. On est reparti pour un an... pendant ce temps, les groupes qui ont joué devront se démerder pour trouver d'autres contrats... un an de galère.
Les gens qui jouent beaucoup le savent: le seul moyen de jouer régulièrement en public, c'est de faire appel aux services d'un bon "tourneur" professionnel. Mais ceci nécessite aussi des organisations professionnelles de spectacle. Là, tout le monde est content: ceux qui sont rémunérés pour avoir travaillé au montage des projets qui convergent à une date donnée et ceux qui ont payé leur place et en ont pour leur argent.
Le fonctionnement de la FBMA était beaucoup plus sain, et plus simple: permettre à des praticiens souvent, géographiquement, éloignés de se rencontrer et de faire un bout de chemin ensemble. C'est autre chose, beaucoup plus convivial: faire la fête entre nous. L'
intérêt reste, aussi, au niveau de faire de la musique avec les copains,.