CA Y EST, Ils l'ont fait, j'ai envie de vomir

[grassmatinee]

Puisses-tu mettre la même énergie à chaque fois qu'un membre de cette communauté ne se comportera pas de manière "convenable" .....dommage que tu n'aies pas réagi avec le même à propos jusqu'à maintenant....(relis quelques sujets un peu "chauds" et tu constateras qu'il y a du boulot !!!)
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Je lis tous les messages de tous les sujets. Sans être modérateur, j'ai quand même pris jadis l'engagement d'oeuvrer au développement du forum.
Je sais bien que je ne suis pas exempt de reproches, pour la "bonne tenue" du forum, mais, entre ceux qui menacent de quitter le forum, ceux qui menacent physiquement leurs interlocuteurs, ceux qui effacent leurs messages et j'en oublie, c'est la première fois qu'ordre est donné (dans la forme en tout cas) aux participants de détruire leurs propres messages.

C'est la forme qui me fait intervenir, car le fond est anodin, et comme dit Geobar, si "on veut pas en causer, on en cause pas".

Fin des mises au point.

8)

[JeePee]

Concernant Mirande, un commentaire relevé hier, back stage au festival de Cerexhe, émis par des musiciens qui venaient de Mirande et dont l'authenticité country (et même bluegrass pour certains) est reconnue de tous: "Mirande est, cette année, d'une excellente qualité et le public est présent en nombre".

Comme quoi, les gouts et les couleurs, les égouts et les couleuvres, les coups et les douleurs... tout dépend du point de vue sur lequel on se place.

[Eric Allart]

Mirande a toujours été un festival "américain " où la musique est secondaire. On ne peut pas dire que les organisateurs aient toujours eu du goût dans leur programmation mais même cette année, Junior Brown et les Horton Brothers représentaient quand même une certaine qualité et authenticité en matière de bonne country music, loin des dérives variétoches du nashpop. Depuis des années je m'interroge comme vous.
J'ai des gouts plutôt traditionnels et dans un festival comme Craponne tout le monde trouve y son compte. J'accepte l'idée d'évolution mais pas n'importe quoi à n'importe quel prix. La country music n'existe encore que parce qu'elle a su preserver (conserver, n'ayons pas peur de le dire) des traits qui lui sont propres (dominances des cordes, harmonies vocales, sentimentalisme exacerbé, simplicité des structures avec de la place pour la virtuosité, accessibilité à la masse ...). Le bluegrass et ses sous genres en sont une composante. C'est assez rigolo de voir les condamnations sans appel des dérives dans ce forum où il y a peu certains s'étonnaient que le jazz manouche ne soit pas perçu par tous comme légitime dans un boeuf bluegrass ! Je tiens à préciser que je joue du dobro dans un groupe bluegrass et de la steel dans une formation de western swing, genre musical honni par Monroe et longtemps banni par la country "blanche".

Eric, en préchauffage pour Craponne et la Roche

[grassmatinee]

Il me semble que les condamnations "sans appel" ne viennent pas exactement des mêmes personnes, non? A moins de considérer le forum comme une entité!
8)

[Julien]

Etant encore un djeuns de 30 ans, et écoutant du bluegrass depuis une bonne quinzaine d'années, et à l'inverse de beaucoup d'autres, je connaissais déjà pas mal de trucs bluegrass avant de découvrir des trucs plus rock. Dans l'ensemble, je suis assez d'accord avec l'analyse de Raffin.

Il faut essayer de sortir de nos vieux trucs qui ne passeront plus et nous raccrocher à cette musique. C'est faisable, mais il y a du travail, sur le système d'accords (ça c'est assez simple) et surtout sur les thèmes à aborder (là, c'est plus dur). Il faut arrêter de raconter nos histoires appalachiennes et faire des chansons qui abordent les thèmes sociaux dans lesquels se reconnaissent les jeunes.

Enfin, et bien que je suppose que Raffin le pensait lui aussi, le "il faut" n'est pas à prendre au pied de la lettre. Le groupe qui a envie de jouer Rolling ou Foggy pour se faire plaisir, il ne faut pas qu'il s'en prive. En ce qui me concerne, la clef de sol me gonfle un peu et j'explore d'autres trucs, mais l'essentiel étant tout de même de se faire plaisir. Après pour ce qui est des "themes sociaux", je pense aussi que c'est à prendre au sens large, mais, sans jugement sur la valeur des paroles, disons que des themes comme Muleskinner Blues ne sont plus vraiment parlants...

Je conclurai en paraphrasant John Moore : Mon objectif n'est pas de reproduire le bluegrass, mais simplement le saisir comme l'une de nos sources d'inspiration, comme l'une des formes que la musique peut prendre en exemple.

[Eric Allart]

Evidemment qu'on ne va pas rabacher infiniement les mêmes morceaux, ce serait mortifère, il faut de la création et des expériences.
Mais où je ne suis pas d'accord c'est que des trucs des années 40 peuvent encore toucher un public et des textes issus d'une autre culture, pour peu qu'on comprenne la langue, restent intemporels.
Je connais des Cash, des Hank Williams, des Elmore James et des Lightning Hopkins qui pourront déclencher des transes dans cinq siècles, tout comme Mozart sait encore le faire.
Je suis athée et anticlérical mais le gospel bluegrass des Stanley me dresse les poils. Je ne dois pas être le seul.
On a dans le groupe Howlin Fox un banjoiste de 17 ans qui s'éclate surtout avec les pères fondateurs, le bluegrass contemporain lui parait froid.

[grassmatinee]

J'aime beaucoup cette phrase sur votre jeune banjoïste.
Cela nous rappelle que les "jeunes" ne sont pas un groupe uniforme, et qu'on peut aimer passionnément quelque chose qui n'est pas de son époque.
Ce n'est pas nouveau, tous ceux qui sont tombés amoureux du bluegrass dans les années 70 le savent : c'était déjà une musique ringarde!
8)

[GeoBar]

Il ira loin, ce jeune banjoïste, car il est sage.

Je ne suis pas tout à fait d'accord, Grassm@t, je dirai plutôt "en marge de la marge": ce qui était anti conformiste et marginal, c'était le Folk plutôt trad, l'Irlandais et le Old-Time (musiques de Zippies).

Le Bluegrass était ignoré ( et parfois même méprisé par anti américanisme primaire ) car, comme l'explique très bien JeePee dans ses signatures à géométrie variable, ce n'est ni du Folk, ni du Jazz.

Les programmes des festiveaux "Country" vont ils nous persuader que ce n'est pas non plus du Country ? Et bien tant mieux !

[grassmatinee]

Je persiste : au vu des pochettes, c'était une musique ringarde!
Non sans une certaine parenté avec l'accordéon dit "musette".
8)
C'est pourquoi un certain nombre d'entre nous s'est tourné vers New Grass Revival ou Rowan et Grisman... nettement plus "Hip"!
8)

[GeoBar]

Reçu : nous ne parlons pas de la même chose.

Tu parles du Bluegrass "canal historique" et moi dans un sens beaucoup plus général de "bruit que l'on peut faire avec un banjo, des onglets et quelques copains".

Quand je me suis mis au banjo ( 1974 / 1975 ), je n'avais jamais entendu Bill Monroe, ni Flatt & Scruggs : aucun disque n'était en vente en France. Ce que l'on pouvait trouver c'étaient les enregistrements et méthodes dans le style en vogue à cette époque : pour le banjo, le style mélodique popularisé en France grâce par l'intermédiaire de M. Dadi.

En se servant des références données ça et là, on pouvait (essayer de) commander un autre disque, une autre méthode : Bill Keith, Trischka, Country Gazette ... mais rien du "canal historique"... trop ringard !

... et un trait d'Angustura, pour finir : Pour jouer un morceau nouveau ( jamais entendu car pas de disque ), on devait le déchiffrer sur tablature. Une fois déchiffré et ainsi entendu, on pouvait décider d'ajouter ou non ce morceau à son répertoire pour le mitonner à SA façon.