coucou me revoilà pour la petite pensée du dimanche matin
je profite de cet espace "dédié" à la basse pour vous faire part, non pas de théorie, j'y connais rien!!!!!, mais de "ma théorie" (hihihi) sur la basse-contrebasse.Disons plutôt les constats tirés de ma "longue" expérience
Surtout ne prenez rien de ce que je vais pouvoir dire comme des jugements de valeur ou des parti-pris pour l'une ou l'autre (basse, contrebasse)
pour moi, le choix s'est imposé quand j'ai voulu chanter en jouant. la contrebasse est un très bel instrument et même si le son de la basse peut s'en approcher j'aurais honnêtement préféré pouvoir continuer sur une contrebasse, mais bon.
Il y avait dilemme entre la main gauche et la main droite ou plutôt le bras droit.
alors voilà ma théorie
dans le bluegrass la basse a me semble-t-il le rôle presque de percussion, c'est quelque chose, je crois, d'archaique, qui viendrait du sol et passerait par tout le corps (là je sens qu'il y en a qui se marrent); c'est le bras tout entier qui envoie la sauce. En ce qui me concerne je trouve que cette rythmique, binaire, du bluegrass est beaucoup plus facile à véhiculer à la contrebasse (tout le corps, debout, via tout le bras) qu'à la basse où il est plus difficile d'investir tout le corps avec "simplement" un voire deux doigts.
Je crois que dans la musique quelle qu'elle soit ça part du sol, presque de la terre jusqu'à du plus subtil, plus vaporeux. je me souviens de la fille d'un ami dont je ne dirai pas le nom, elle me faisait écouter un morceau de piano, c'était un air très lent, très dépouillé, très beau, qu'elle jouait très bien, elle me tournait le dos. A la fin du morceau je lui ai demandé comment elle respirait, évidemment elle m'a regardé avec des grands yeux ronds. Ce que j'essayais de lui faire entendre c'est que sa musique aurait été beaucoup plus belle et profonde si elle avait été accompagnée par son souffle, sa respiration. Je ne sais pas trop comment dire ça, mais je crois qu'il y a un équilibre à trouver entre la base, l'archaïque, le sol, ou les tripes peut être, ce que l'on "pompe" et le vaporeux, le plus léger que la respiration accompagne, qu'on laisse partir.
Quand ces deux aspects sont rassemblés il y a un certain "confort" d'écoute qui s'installe, et là on voyage avec la musique, tant en jouant qu'en écoutant, ça circule, ça nous porte. Quand le rythme flotte, que les "pulsions" ou le tempo ne sont pas réguliers, il y a quelque chose de chaotique (je ne parle pas là uniquement de la basse), on se cogne c'est pas agréable et quand il y a trop de retenue c'est frustrant.....
Enfin bon bref je vais arrêter là mes tergiversations dominicales, c'était livré en brut de décoffrage
