navré...
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- Messages : 5132
- Inscription : jeu. janv. 18, 2007 10:08 pm
Je suis bien d'accord avec M@t, sauf sur un point: que ce soit à la guitare où à la mando, il n'y a rien qui change fondamentalement.
Bon: Précautions oratoires:
Il existe autant de manière d'apprendre à improviser que d'improvisateur. Sans prétendre qu'elle soit meilleure qu'une autre, la mienne a été celle-ci:
1. Bien comprendre le morceau.
Pour cela, il faut le déshabiller de tout ce qui est embellissement, variation et le toutim...
Par exemple, Old Joe Clark c'est comme ça et on peut même dire que les anacrouses sont encore de trop.
Il est important que tu repères les 3 accords: (je crois bien que les guitaristes mettent un capo 2è case). Donc, avec le capo: G - F - G - F...
tu pourrais même tout jouer sur ces deux accords, mais on a plus l'habitude de conclure chaque phrase par un G-D-G.
2. Commencer à habiller la bête:
Tu conserves, bien entendu les mêmes accords au même moment (la même grille, on la grillera plus tard..., hein, Mimile...
).
Tu cherches à jouer la deuxième voix: elle fait sol, la, si, la, sol....
Repères bien où tu vas mettre les doigts. Au début, ecris-le...
Tu fais pareil avec la troisième voix qui commence par la, si, do#...
Tu as obtenu ta mélodie de base harmonisée.
3. Amuse toi à combiner les notes "pêchée" dans les trois voix pour te créer une mélodie qui te plait. Au fur et à mesure de tes progrès, tu verras que ça vient tout seul: tu "entendras" les 3 voix sans que personne ne les joue et tu glissera d'une à l'autre.
4. A partir du moment où tu t'es trouvé un truc que tu aimes, au lieu de jouer une note par temps, tu les avances un peu, les recules, les allonges, les raccourcis, tu introduis des petites notes de liaison, d'habillage.... et petit à petit naît TON Old Joe Clark, une "improvisation", préparée dans ce cas, qui sera probablement appréciée par les amateurs d'un bluegrass moderne.
Tu pourrais également passer directement au point 4 sans faire les trois voix. Tu obtiendras une "variation" personnelle du thème, souvent mieux acceptée par ceux qui aiment le bluegrass classique.
Ce schéma fonctionne à tous les coups et il te permet, en outre, de comprendre ce qu'est un accord, et comment il s'articule aux autres, qu'un morceau, c'est d'abord un ensemble d'accords qui évoluent agréablement (tu finiras, comme nous, par parler de "chouette grille") sur lesquels vient se greffer une mélodie.
Amuse toi, amuse toi et surtout... amuse toi !
Bon: Précautions oratoires:
Il existe autant de manière d'apprendre à improviser que d'improvisateur. Sans prétendre qu'elle soit meilleure qu'une autre, la mienne a été celle-ci:
1. Bien comprendre le morceau.
Pour cela, il faut le déshabiller de tout ce qui est embellissement, variation et le toutim...
Par exemple, Old Joe Clark c'est comme ça et on peut même dire que les anacrouses sont encore de trop.
Il est important que tu repères les 3 accords: (je crois bien que les guitaristes mettent un capo 2è case). Donc, avec le capo: G - F - G - F...
tu pourrais même tout jouer sur ces deux accords, mais on a plus l'habitude de conclure chaque phrase par un G-D-G.
2. Commencer à habiller la bête:
Tu conserves, bien entendu les mêmes accords au même moment (la même grille, on la grillera plus tard..., hein, Mimile...

Tu cherches à jouer la deuxième voix: elle fait sol, la, si, la, sol....
Repères bien où tu vas mettre les doigts. Au début, ecris-le...
Tu fais pareil avec la troisième voix qui commence par la, si, do#...
Tu as obtenu ta mélodie de base harmonisée.
3. Amuse toi à combiner les notes "pêchée" dans les trois voix pour te créer une mélodie qui te plait. Au fur et à mesure de tes progrès, tu verras que ça vient tout seul: tu "entendras" les 3 voix sans que personne ne les joue et tu glissera d'une à l'autre.
4. A partir du moment où tu t'es trouvé un truc que tu aimes, au lieu de jouer une note par temps, tu les avances un peu, les recules, les allonges, les raccourcis, tu introduis des petites notes de liaison, d'habillage.... et petit à petit naît TON Old Joe Clark, une "improvisation", préparée dans ce cas, qui sera probablement appréciée par les amateurs d'un bluegrass moderne.
Tu pourrais également passer directement au point 4 sans faire les trois voix. Tu obtiendras une "variation" personnelle du thème, souvent mieux acceptée par ceux qui aiment le bluegrass classique.
Ce schéma fonctionne à tous les coups et il te permet, en outre, de comprendre ce qu'est un accord, et comment il s'articule aux autres, qu'un morceau, c'est d'abord un ensemble d'accords qui évoluent agréablement (tu finiras, comme nous, par parler de "chouette grille") sur lesquels vient se greffer une mélodie.
Amuse toi, amuse toi et surtout... amuse toi !
- flatpickdude
- Messages : 381
- Inscription : jeu. févr. 01, 2007 11:48 am
Re: navré...
titi74 a écrit :comment on construit un solo en bluegrass? avec quelles notes?


Sérieusement, j'espère que tu n'attends pas de réponse ?!?

Piste : dans le dernier journal Fbma, B. Coqueugniot, conclut avec la règle des 3T : Tone Timing Taste. Grosso modo pour le Tone ça vient beaucoup du matériel utilisé ; le Timing c'est fondamental (les bonnes idées sans un bon rythme sont nulles, inversement ça peut le faire); le Taste, contrairement à l'idée commune genre "les gouts et les couleurs...", c'est l'innovation dans le respect de la mélodie, c'est donc technique.
Solo de guitare en bluegrass ? = flatpicking. Jamais fait ? cherche une méthode pour débutant par exemple chez Steve Kaufman, Brad Davis, Orrin Star,...quand tu a fait ton choix dis nous, on te fera un retour.
Trouve un prof., prend au moins une leçon en ayant déjà commencé avec une méthode pour que la leçon soit efficace.
Bonne chance.
Cordialement,
Flatpickdude.
Flatpickdude.
- Mandochris
- Site Admin
- Messages : 2225
- Inscription : jeu. janv. 18, 2007 9:37 pm
Tone, timing, taste, c'est une bonne méthode.
Pour moi, c'est important de respecter la mélodie du morceau.
Il y a une fameuse histoire de Bill Monroe qui a joué avec un groupe sur scène. Ils ont joué Roanoke, mais très jazzy. A la fin, le groupe se demande quel morceau faire et Bill propose Roanoke. "Mais, nous venons de le faire," disent les musiciens. "No we didn't!" répond Bill!!
Ca ne peut pas faire de mal à entendre d'autres. Là, je peux t'aider. Si tu peux venir jusqu'à La Roche, je te prépare une petite sélection avec différents maîtres du sujet si tu veux.
Je connais un prof à Annecy.
Pour moi, c'est important de respecter la mélodie du morceau.
Il y a une fameuse histoire de Bill Monroe qui a joué avec un groupe sur scène. Ils ont joué Roanoke, mais très jazzy. A la fin, le groupe se demande quel morceau faire et Bill propose Roanoke. "Mais, nous venons de le faire," disent les musiciens. "No we didn't!" répond Bill!!
Ca ne peut pas faire de mal à entendre d'autres. Là, je peux t'aider. Si tu peux venir jusqu'à La Roche, je te prépare une petite sélection avec différents maîtres du sujet si tu veux.
Je connais un prof à Annecy.
Dans ce cas, on parle de variation (du thème) et non pas d'improvisation (sur le thème ou sur l'harmonie).Mandochris a écrit : Pour moi, c'est important de respecter la mélodie du morceau.
Je n'ai jamais satisfait à cette règle: quand ça me chante, oui; sinon... j'improvise et là... tout peut arriver.
mais je suis déviant, moi...


En gros, oui, c'est une approche basée sur les arpèges des accords.
Mais il ne faut pas hésiter à tourner autour.
Il y a des gammes qui reviennent aussi souvent:
gamme blues
gamme pentatonique
gamme dorienne bebob (qui sonne super dans les "stomp", les blues...).
Je dis toujours qu'il faut se rabattre sur ce outils quand on ne trouve rien d'autre. C'est d'abord la spontanéité qui prime.
Improviser c'est répondre à la question:
"Comment est-ce que je pourrais dire ce que le monsieur vient de dire, avec mes propres mots?". Alors quand on parle, c'est facile, quand on joue d'un instrument, c'est un peu plus compliqué.
Essaie d'abord lentement, afin de donner un sens à ton impro.
Fais le, refais le, jamais deux fois de la même manière, trouve tes mots, construits tes phrases et je ne t'explique pas le plaisir que tu auras....
Mais il ne faut pas hésiter à tourner autour.
Il y a des gammes qui reviennent aussi souvent:
gamme blues
gamme pentatonique
gamme dorienne bebob (qui sonne super dans les "stomp", les blues...).
Je dis toujours qu'il faut se rabattre sur ce outils quand on ne trouve rien d'autre. C'est d'abord la spontanéité qui prime.
Improviser c'est répondre à la question:
"Comment est-ce que je pourrais dire ce que le monsieur vient de dire, avec mes propres mots?". Alors quand on parle, c'est facile, quand on joue d'un instrument, c'est un peu plus compliqué.
Essaie d'abord lentement, afin de donner un sens à ton impro.
Fais le, refais le, jamais deux fois de la même manière, trouve tes mots, construits tes phrases et je ne t'explique pas le plaisir que tu auras....
Je crois que c'est toi Jeepee qui m'avait conseillé quand j apprennai a jouer lonesome fiddle blues.
J'avais pas vraiment compris sur le coup mais aprés avoir joué et rejoué le thème je me suis appercut de ce que peut être l'impro sur un "truc imposé".
En fait, une fois qu'on a bien appris son thème, on ne refléchis plus trop aux notes mais plutot a retomber sur ses pieds en proposant des notes différentes de la gamme....
Oui logique pour certains mais pas pour moi qui n'ai jamais eu l'habitude d'improviser à partir d'un théme (le syndrome du guitariste electrique immature à mon avis). Depuis que je ne joue plus de guitare, j'ai l impression d'avoir mûrit pas mal
).
Conclusion (pour moi hein), improviser sur des thèmes comme en Irish, c'est de proposer à chaque répétitions des ornements et des notes différentes pour accentuer le rythme ou créer des variations mélodiques.
(Je me répète, c'est mon opinion, que j'exprimme pas forcément trés bien
)
J'avais pas vraiment compris sur le coup mais aprés avoir joué et rejoué le thème je me suis appercut de ce que peut être l'impro sur un "truc imposé".
En fait, une fois qu'on a bien appris son thème, on ne refléchis plus trop aux notes mais plutot a retomber sur ses pieds en proposant des notes différentes de la gamme....
Oui logique pour certains mais pas pour moi qui n'ai jamais eu l'habitude d'improviser à partir d'un théme (le syndrome du guitariste electrique immature à mon avis). Depuis que je ne joue plus de guitare, j'ai l impression d'avoir mûrit pas mal

Conclusion (pour moi hein), improviser sur des thèmes comme en Irish, c'est de proposer à chaque répétitions des ornements et des notes différentes pour accentuer le rythme ou créer des variations mélodiques.
(Je me répète, c'est mon opinion, que j'exprimme pas forcément trés bien

- Mandochris
- Site Admin
- Messages : 2225
- Inscription : jeu. janv. 18, 2007 9:37 pm
J'aime bien l'image de JeePee sur les paroles.
Jouer un solo, c'est un peu raconter une histoire. Parmi les bons musiciens qui un vocabulaire très large, il y en a qui ne raconte toujours pas une histoire.
C'est l'idée de coller à la base à la mélodie et, pour faire le lien avec une autre discussion, dans une chanson, le sole doit être en sympathie avec ce que raconte le morceau (triste, gaie, etc.).
Jouer un solo, c'est un peu raconter une histoire. Parmi les bons musiciens qui un vocabulaire très large, il y en a qui ne raconte toujours pas une histoire.
C'est l'idée de coller à la base à la mélodie et, pour faire le lien avec une autre discussion, dans une chanson, le sole doit être en sympathie avec ce que raconte le morceau (triste, gaie, etc.).