14-11-2021
Article rédigé par Ti' Pierre
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Après un Spring particulièrement chaleureux à Lormes, c'était le premier Winter depuis le début de la pandémie, si l'envie était bien là, les interrogations étaient nombreuses. Pass sanitaire, préparation un peu tardive, qui viendra...?
Voici une simple liste de ce qu'on aurait loupé si on ne l'avait pas fait...
Retrouvailles ou nouvelles rencontres, "nouveaux venus" d'il y a deux ans croisés au précédent Winter ou ailleurs et qui ont visiblement pris du répertoire et de l'expérience, certains moments particulièrement vibrants et dynamiques.
Moins de monde que d'habitude, bien sûr. Entre soixante et soixante-dix participants selon les moments, avantage toutefois : moins de densité et donc moins de "promiscuité" des jams. Simple et raisonnable, le protocole sanitaire mis en place nous a permis de jammer avec autant de plaisir que d'habitude. Voir plus, puisque nous attendions cela depuis longtemps.
Une jam particulièrement porteuse le dimanche matin avec la participation des musiciens de Pig Society, d'autres aux couleurs très différentes et de tous niveaux tout au long du week-end.
Philippe Perrard et Christian Labonne ont offert chacun une master classe, Guitare Flatpicking pour Philippe et Banjo Bluegrass pour Christian.
Partager et transmettre sont des valeurs dont nos musiques aimées ont bien besoin de bénéficier aujourd'hui. Offrir de son temps et partager son savoir faire est ainsi particulièrement bienvenu.
Qu'ils soient ici remerciés pour cette gracieuse gentillesse, d'autant que les participants en son ressortis visiblement enchantés.
Un auditorium quasiment rempli, nombre de vichyssois ayant répondu présents.
Pig Society
La grande surprise du soir : ce collectif de musiciens Old Time nous a offert un peu plus d'une heure d'une musique vivante au plein sens du terme, avec une dynamique et une joie de jouer particulièrement communicative, et une cohésion sans faille.
Léopoldine Guillaume (banjo, chant), Steph Doe (contrebasse, chant), Sylvain Brunerie (violon, chant), Valentin Lallart (guitare, chant) et Félix Masson (mandoline, chant).
Certains de ces musiciens sont d'ailleurs passés par de précédentes éditions du Winter ou d'autres rencontres familières, c'était donc un plaisir particulier de les accueillir sur la scène de l'auditorium.
Sans hésitation, ils ont entâmé leur passage, tout de suite au top, et ont livré avec beaucoup de coeur et d'humilité un concert plein de vie et d'énergie, sur du répertoire essentiellement Old Time, mais en glissant tout de même une chanson Country et une autre Cajun.
Leur set liste terminée ils n'avaient pas encore parcouru les quelques mètres les séparant des coulisses que le public réclamait déjà leur rappel, largement mérité et clairement goûté par tous.
Level Best
Bluegrass, parfaite cohésion et une grande expérience. D'abord le noyau du groupe, le trio formé par James Field (chant, guitare), Lisa-Kay Howard-Hughes (chant, mandoline), Wally Hugues (chant, violon, dobro).
Deux musiciens britanniques n'ayant pu faire le déplacement, leur remplacement fut assuré avec brio par deux musiciens français. Au banjo un Jean-Marc Delon simplement éblouissant aussi bien dans le back up que dans les chorus, et à la contrebasse Dominique Putinier, pour un accompagnement précis autant que raffiné et des solos délicats et imaginatifs.
Level Best nous a offert une magnifique leçon d'ensemble, de créativité et de qualité des arrangements, mais aussi d'écoute au sein d'un groupe. Il faut à des musiciens bien plus que du savoir faire technique pour faire de chaque chanson une si belle réussite malgré des conditions inhabituelles, c'est ce qu'a si bien réussi ce quintet. Et qui sait si la magie de ce samedi soir aura l'occasion de se reproduire ? C'était en tous cas une raison supplémentaire pour l'assistance de se réjouir d'avoir pu y assister. La preuve ? Deux rappels, et on en aurait bien repris une petite part supplémentaire.
Environ 25 membres présents dimanche matin. Au delà des habituels compte-rendus et bilan que les adhérents pourront bientôt consulter, il a particulièrement été question du besoin de plus de contacts humains et d'échange entre les membres de l'association.
On entend parfois désigner le Winter sous différent termes. Rassemblement, "la Grande Jam", "Concert", "Les Rencontres du Winter", et même récemment "Le Festival Winter".
Pour ma part, je n'arrive à en privilégier aucun car "obviously", c'était tout ça à la fois, et rès certainement un festival de sensations.
Si France Bluegrass Musique Association est porteuse de l'organisation de cette manifestation, nous souhaitons remercier, pour leur gentils gestes ou leur soutien