19-11-2021
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Est-ce que déjà Vichy, suscitant bel amour,
Inspira poésie qui vaille si beau détour ?
Moins chantants lendemains,
Qui pris la plume en main ?
Rentré en son chez soi,
C'est notre ami François.
De curieux pèlerins ont rempli leurs voitures
De tous leurs instruments, accordeurs, tablatures
Tout cela pour un lieu dont ils sont affranchis
Ce lieu n’est pas secret, il s’agit de Vichy
Mais quelle est la raison de cette migration
De tous les coins de France et mus par la passion
D’une musique née au fond des Appalaches ?
C’est bien pour l’honorer que vers elle ils cravachent.
Ils vont donc se rejoindre à Vichy, cette place
Qui sera quelques jours le temple du bluegrass.
Toujours bien accueillis par Jeff dans son gymnase
Se retrouvant au bar autour d’une cervoise.
Derrière les baies vitrées, on voit hommes et femmes
Des cercles sont créés d’où sont issues des jams
La musique se lève et charme les oreilles
De leurs participants qui alors s’émerveillent.
Allons donc retrouver notre bon ami Jeff
Qui sait nous recevoir tout là-bas dans son fief
Il n’est pas protégé comme le fut la Bastille
Il n’y a pas à Vichy que l’eau et les pastilles.
Pour jouer du bluegrass, allons tous à Vichy
Quand nous jouons ensemble : aucune hiérarchie
Débutants, confirmés on peut participer
A cet entrainement nul ne peut échapper.
Et quand grésillonnent toutes ces mandolines
Même quand elles vont vite, elles restent câlines
Leur acuité sonore réveillerait les morts
A leur chant, se levant, c’est là leur moindre tort.
Nous sommes orphelins manquant de contrebasse
On ne peut s’en passer pour jouer du bluegrass
Corpulente et massive, elle est très bonne fille
Son rythme barrissant qui jamais ne boitille.
Le banjo coqueline et rarement se lasse
D’éclater les oreilles, cela où qu’il se place
C’est un mal nécessaire, il faut le reconnaître
Mais on voudrait damner tous ceux qui l’ont fait naître.
S’ajoute à un moment l’arrivée des violons
Dont le doux feulement ne doit pas être long
Pour libérer la voie aux autres instruments
Sa présence en excès vaudrait égarement.
Par sa taille, il est nain, petit harmonica,
Son miaulement s’impose et sans trop de tracas
Et de ses seuls solos enrichit les morceaux
Il est le bienvenu par son paisible assaut.
Une dame timide aime à se faire entendre
La modeste guitare au son doux et si tendre
Quand c’est son tour de jouer, aux autres de se taire
Sinon son expression devient une misère.
S’il est un instrument suscitant l’attention
Il s’agit du dobro intrigant l’opinion
Mais son hululement vient charmer nos oreilles
Et son intervention est alors sans pareille.
Dans les groupes formés tout cela se mélange
Il monte de ceux-ci une musique étrange
Si belle à écouter qui ne peut que séduire
L’union des instruments parvient à la traduire.
Hélas ! Je m’aperçois que j’ai commis l’oubli
De ceux qui font le chant, méritant l’hallali,
Chanteuse ou bien chanteur, grâce à leur voix lyrique
Apportant aux morceaux une ambiance magique.
Et bienvenu à toi qui franchit cette porte
Il n’y a aucun cerbère à ce que l’on rapporte
Mais quantité de joie, de bonheur acoustique
Et profite donc bien de ce lieu si unique.
Ce Winter pandémique fut sans aucun doute l'un des plus beaux et joyeux de ces dernières années. Suffisamment émouvant et enthousiasmant pour inspirer ce texte à François D’Hermies, le 18 novembre 2021.
S'il vous rappelle de beaux souvenirs ou, si vous n'avez pu être avec nous, voilà une simple et belle façon de célébrer la musique à partager et tout ce qu'on peut vivre autour.
Actualité rédigée par François D'Hermies
Le Violon Bluegrass ou plutôt Fiddle fait partie des instruments incontournables de cette belle musique. Il tire ses origines d’Europe notamment de l’Irlande, certains morceaux de musique celtique ayant traversé l'océan avec les émigrants.