Bien merci.RésoMan a écrit :Cela sera fait !
Col.ResoMan
Hayseed Dixie à Paris
-
- Messages : 80
- Inscription : mar. oct. 28, 2008 9:08 am
Re: Hayseed Dixie à Paris
Oui heureusement, parce qu'entre le 17septembre 1946 ( date du premier morceau enregistré reconnu comme fondateur du style) et le décès de Don Reno trente huit ans plus tard, il ne s'est quasiment rien passé, tandis qu'après 1984, là ça vaudrait le coup de s'étendre.[Don Reno] est mort le 16 octobre 1984... depuis, le bluegrass a évolué.
Ben, je ne crois pas que ce soit vraiment le cas.
C'est marrant ça, la musicologie en deux phrases définitives...De fusion du folk irlandais et du blues qu'il était au début, il a suivi l'évolution de la musique.
Non le bluegrass n'est pas une évolution du blues ni du folk irlandais, c'est la rencontre entre autres de ces musiques ET des rythmes africains à multiples fréquences représentés par le phrasé syncopé unique et nouveau du banjo d'Earl Scruggs.
Scruggs a réussi a évoquer via ces syncopes les illusions de celles qui proviennent des décalages et coïncidences de phases des multiples percussions africaines qui ont leur ligne rythmique propre, lesquelles sont très régulières et aucunement syncopés.
C'est très bien expliqué dans l'ouvrage de Robert Cantwell ( Bluegrass Breakdown [ Illinois -2003]. Encore faudrait-il le lire...
Pas sûr que ça plaise aux banjophobes, parce que Cantwell s'étend assez largement sur cet instrument qui a fait le lien entre les deux cultures musicales depuis l'origine (Minstrel shows, Ragtime, et tout ce qui en découle, le bluegrass en étant l'un des derniers avatars les plus surprenants, puisque l'instrument était quasi abandonné en 1945-46).
Le bluegrass, c'est musicalement les fragrances de l'Europe et de l'Afrique assemblée en Amérique dans une improbable contrée montagneuse, et c'est ce mélange unique qui vous a tous séduits à l'origine, dès que vous l'avez entendu.
Et qui ne vous a pas quitté depuis, la preuve: vous qui êtes là.
Après, ce que chacun en fait , y voit ou croit y voir (bof) c'est une autre histoire, qui peut être plus ou moins facile à partager.
Tu parles d'une actualisation!Ces reprises du répertoire rock (et Hayseed Dixie n'est pas le seul à pratiquer ce genre) sont donc parfaitement dans le sens d'une actualisation.
Ce n'est pas ce que je voulais dire. On peut reprendre tout ce qu'on veut avec ce que l'on a (ou pas)...
J'ai même acheté un DVD de HaySeed Dixie. Quand je voudrai faire une crasse à quelqu'un, ça servira de cadeau empoisonné. Et comme je suis prévoyant , je recherche un DVD de Mireille Mathieu avec 1000 colombes si une riposte d'envergure s'avérait nécessaire après le premier envoi, une VHS ça ne le ferait pas.
Je vais être sympa, et je ne commenterai pas.Les racines (D.Reno, Bill Monroe...) sont, et c'est bien leur place de racines, en terre. Les branches actuelles, en plein soleil, "dans le vent" comme on disait lorsque j'étais un nouveau jeune (maintenant je suis jeune depuis 45 ans).
Même chose, c'est mon jour de bonté ou quoi, je ne me reconnais plus, là ...Chacun regarde ce qui lui correspond le mieux...
Va falloir que je consulte.
Re: Hayseed Dixie à Paris
Ben tu vois, en ce qui me concerne, le bluegrass qui m'accroche nait en 1972, l'année qui a vu la sortie de COUNTRY GAZETTE: A traitor in our midst, de même que la naissance de NEWGRASS REVIVAL. (Tiens! deux "suites" de Poor Richard Almanach...PierreO a écrit :
Oui heureusement, parce qu'entre le 17septembre 1946 ( date du premier morceau enregistré reconnu comme fondateur du style) et le décès de Don Reno trente huit ans plus tard, il ne s'est quasiment rien passé, tandis qu'après 1984, là ça vaudrait le coup de s'étendre.
Ben, je ne crois pas que ce soit vraiment le cas.
Ensuite, la grande année 1976:
Le 31 janvier 1976 à Bolinas, Californie: premier concert du quintet de David Grisman
Sortie du disque Something auld, something newgrass, something borrowed, something bluegrass
Avant cela... bof ! Rien qui me branche... à partir de là, ça devient enthousiasmant.
- Mandochris
- Site Admin
- Messages : 2225
- Inscription : jeu. janv. 18, 2007 9:37 pm
Ce discours de Ron Block à IBMA 2004 est intéressant sur le sujet. Je l'ai traduit en français avec sa permission et il est accessible sur ce site.
Il utilise notamment l'image de l'arbre avec ses racines et ses feuilles dans le vent, repris par JeePee et que j'ai toujours bien aimé.
"C'est comme l'arbre qui tient en place grâce à ses racines, alors qu'il tend vers le ciel et se maintient droit dans le vent. Si les racines ne tiennent pas, l'arbre tombe et meurt ; si l'arbre cesse de croître, il est déjà mort."
Il utilise notamment l'image de l'arbre avec ses racines et ses feuilles dans le vent, repris par JeePee et que j'ai toujours bien aimé.
"C'est comme l'arbre qui tient en place grâce à ses racines, alors qu'il tend vers le ciel et se maintient droit dans le vent. Si les racines ne tiennent pas, l'arbre tombe et meurt ; si l'arbre cesse de croître, il est déjà mort."